Figurations de la mort et du deuil dans les fictions pour la jeunesse. Introduction

Thierry CHARNAY et Bochra CHARNAY

Univ. Lille, ULR 1061 - ALITHILA - Analyses Littéraires et Histoire de la

Langue, F-59000 Lille, France

L’enfant mourut. La mort entra comme un voleur

Et le prit. – Une mère, un père, la douleur,

Le noir cercueil, le front qui se heurte aux murailles,

Les lugubres sanglots qui sortent des entrailles,

Oh ! la parole expire où commence le cri ;

Silence aux mots humains !

Victor Hugo, Les Contemplations, « Autrefois », XXIII « Le revenant », Gallimard et LGF, 1965, p. 196.

Si les mots sont impuissants à exprimer la perte et la douleur d’un « être cher », pour employer une expression stéréotypée, certains auteurs de littérature pour l’enfance et la jeunesse ont surmonté l’indicible, transgressé le tabou de la mort, et mis en récit ce qui ne peut être dit par crainte, par respect, par pudeur ou par bienséance.

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© Rachel Descamps, illustration